C'est là qu'elle habitait, la vieille parnassienne. A sa fenêtre bleue, elle mettait des fleurs. Le matin qui venait lui ouvrait les persiennes Puis quand la nuit tombait, elle enfermait ses pleurs.
Mais toute la journée, assise à sa fenêtre, Elle écrivait des mots qui sentaient le jasmin. Si elle souriait, c'est qu'arrivait à naître Entre ses doigts tordus, un merveilleux chemin
Qui la menait au ciel en la mêlant à l'anges. Et ses mots s'échappaient comme un vol de mésange Par la fenêtre bleue qui donne sur la rue
Où traînent encore les relents des jasmins Que viennent respirer, silencieux, deux gamins Dans la lueur des réverbères disparue.