La forge du soleil éclaire son visage Des lueurs d'une braise où s'obstine, indompté, Un pollen scintillant que la mer envisage De sertir sur ses eaux pour ses noces d'été.
Ses yeux sont grands ouverts pour boire les flots sombres, Se gorgent d'horizon où le couchant se noie. Et le noir de la nuit qui étale ses ombres Enferme son regard dans un écrin sournois.
Soudain, en silence, passent des oies sauvages. Leur vol se dessine sur le fond des rivages Laissant sur le sable l'empreinte d'une route.
Et les yeux se lèvent, regardent les oiseaux Qui déjà se perdent au delà des roseaux. Des rêves de lointain s'y réfugient sans doute.