Les yeux vers l’horizon au soir de pâle automne, Doucement, je me laisse envahir par le beau, Cet étonnant spectacle où plus rien ne détonne, L’Ivresse de l’instant enchante le poulbot.
La colline est en feu, le ciel qui rougeoie Jette sans décompter ses flammèches rubis, Et si le vol soudain d’un passereau en joie Trouble le décorum, c’est bel effet subit.
La nature a comblé de bienfaits tous les hommes Qui n’eurent cesse alors, de se prendre pour Dieu Et saccager toujours, éditer mille sommes Justifier encor le pervers et l’odieux.
Décrire bien ou mal est fol manichéisme Le pourri tout en toi, envenime à plaisir Ce que jamais nul autre, au lointain archaïsme N’osa édulcorer, quel que fut son désir.
C’est bien toi le maudit, par toi le mal arrive Lâche thuriféraire, avide complaisant Tes élus ne sont rien, déjections en dérive L’excuse inexcusable au pauvre con plaisant.