Quand il était enfant, au pied de sa roulotte, Médor à son côté, et rêvant d’un demain Il contemplait le fleuve et son âme pâlotte Inventait des transports par un autre chemin.
Il a toujours songé ce gamin déroutant Que le combat est vain, car l’obstacle est dans l’homme, Cette entité confuse, au pouvoir envoûtant Qui répugne à agir, mais qui croque la pomme.
Regardez alentour, vous êtes cent témoins Du laxisme pervers, d’incompétence crasse, De molasse attitude, et debout néanmoins Vous voulez croire encore à la divine trace.
Vous êtes sots, naïfs, et même dangereux D’imaginer ici, qu’un éclair soit possible. Illusion splendide, ode aux crétins heureux Des ânes livre-saint, la vertu infaillible.
Fastidieux discours, diatribe lyrique Le mensonge est partout et l’étroit pantalon, Théâtral artifice, un leurre amphigourique Tétanos de l’esprit, votre rêve ballon.