J’écoute, seul, dans la nuit Semblant arriver de Barcelone Comme un silence qui s’ennuie Le pleur des gens qu’on emprisonne
Des peurs d’autrefois me reviennent Comme des démons d’un autre temps Des images qui me ramènent A mes cauchemars d’enfant
Je revois dans les rues de Catalogne La barbarie que j’avais oublié Desportes ou l’on cogné Et des fenêtres cassées
Je revois galoper de féroces chevaux Montés par de hommes encore plus féroces Aux yeux de braise, Aux rostres infernaux Piétinant la foule dans des scènes atroces
Je revois des enfants en pleurs Et des mères j’entends les cris Qui voient pour leur malheur Leur enfant qui dépérit
Je revois le vieillard frappé Et qui ne comprend pas Le soldat de haine aveuglé Et la rage qui sur lui s’abat
Je pensais que ces temps du passé Etaient à jamais révolus Que ces peurs étaient enterrées Qu’on ne le reverrait plus
Mais le démon veillait encore D’autres noms d’autres visages Mais le mal n’est pas mort Et vomit encore sa rage
Notre victoire est certaine Car notre peuple est souverain Elle coule dans nos veines Et guidera nos scrutins
Alors, la liberté que nous avons voulue La république que nous proclamons Elle ne nous est pas inconnue. Elle se nomme Puigdemont.