S'il savait les fantômes et les voix qui me hantent, S'il voyait les abîmes où serpentent mes sentes, Mon univers sordide où la chaleur est glace, Et dont les habitants s'imposent... ou s'effacent.
La nuit voudrait s'ouvrir et nettoyer l'esprit, Briser enfin le fil ensorcelé, qui lie, L'innommable secret aux rêves, imaginés, Qui pourrait s'expliquer s'ils n'avaient pas été!
De fidèles démons, toujours, me sont présents. Comme des charognards, ils sont là, je les sens Qui me guettent, tapis... redoutables vampires, Victorieux autrefois... qui cherchent à m'assouvir.
Et pataugeant visqueux, dans l'affreux marécage, Où le temps n'est jamais plus clément qu'à l'orage, Je voudrais m'élever, m'oublier, m'envoler... Car j'alourdis le vent de mes ailes engluées.