Elle s’appelait Terre, cette charmante enfant, Née d’un père solaire au couffin de l’espace. Ses yeux bleu-vert étaient d’immenses océans, Ses courbes prononcées, montagnes, seins de glace.
Son ventre fécondé avait mis face à face Des bambins animés de desseins s’opposant, Ivres de tout vouloir, laissant bien peu de place, Pour traverser les siècles, rien n’était suffisant.
Ils aimaient à soumettre tous leurs cousins germains Et à ne reconnaître que seule volonté. Ils créèrent un monde aux sombres lendemains Ravageant, chez leur mère, les traces de beauté.
Les éléments eux-mêmes finirent par hurler, Se défendant alors de manière pugnace. Les enfants terriens ne surent se contrôler, Ils achevèrent leur mère et envahirent l’espace.