Espérance
Elle emprunte parfois des sentiers ombragés
Discrète et parfumée, elle aime voyager
Où tout est à l’abri, du brouillard, de la pluie,
Dans nos pensées secrètes, faible lueur qui luit.
Elle se montre alors, au rameau qui se penche,
Aux pépiements d’oiseaux, à la source qui s’épanche,
Offrant subtilement un doux apaisement,
En des instants surpris malicieusement.
Elle emprunte parfois des chemins tortueux
Aux ornières profondes et virages sinueux,
Confuse et impalpable, elle vient naviguer
Sur l’océan furieux où l’on est aux aguets.
Elle émerge, disparaît, et revient en crachant
Nos larmes trop salées, nos élans trébuchants,
Elle tient notre vie et la garde hors de l’eau,
Veillant sur notre lutte, comme un précieux fardeau.
Elle emprunte parfois des allées au soleil,
Bordées de majesté et de riches merveilles,
Envoûtante, elle appelle, et explose, musicale
Sur un air palpitant aux notes de cristal.
Elle est amie, toujours présente, permet demain,
Se niche dans des riens, se love entre nos mains,
Prière du bout du cœur, même dans l’inconscience,
Elle naît de la vie, et s’appelle Espérance.
