Vous ne pouvez rien dire alors vous regardez Ce qui n’empêche pas vos yeux de me parler Je les entends tout bas murmurer des propos Qui me laissent sans voix, frissonnent en mon dos…
Qui sait si la raison emprisonne nos maux Ou si ce n’est que peur d’affronter le plus beau D’une étrange passion me naît un doute affreux Si nous manquions, d’un rien, le dénouement heureux ?
Vous n’êtes que rencontre et détour hasardeux Croisement de regards qui nous rendit fiévreux Passion anonyme tenant du platonique Brève autant que soudaine et pourtant si magique…
Mais que deviendrons-nous en clouant cet instant Sur les murs de raison qui cernent notre temps ? Nous nous endormirons dans l’amnésie commune Qui frappe le passant demeurant dans la lune…
D’oublier cet attrait je ne peux qu’à moitié Vos regards appuyés ont fait germer l’idée : Pour vous répondre au mieux je ne peux que coucher Vos mots doux, silencieux, sur feuille de papier…