Vos
poèmes

MARISSA

Ne pars pas guerrier, reste-là.
Je ne sais de toi que tes vers,
Mais ils brillent d'un tel éclat,
Que mon cœur s'y est ouvert.

Alors guerrier, si tu t'en va,
Comment apaiser ta peine ?
Et comment Gabriel, dis-moi,
Suis-je censée apaiser la mienne ?


GABRIEL

J'ai rêvé cent et mille fois,
D'un ange au discours salvateur
Qui me parlait par votre voix,
Et me promettait le bonheur.

Mais comment pourrais-je seulement
Vous regarder douce princesse ?
Je ne connais que les tourments,
Et la douleur, et la tristesse.

Mon âme est pervertit et sombre,
Je n'amène que la destruction.
Ma place se situe dans l'ombre.
Où se cachent les aberrations.

Aussi, ne pensez plus à moi,
Ma plume est une vile traitresse.
Elle qui éveilla votre émoi,
En vous parlant de ma détresse.

Mais de détresse je n'ai point,
Les ombres ne me font plus peur.
Je gagne ma vie par les poings
Et suis indigne de vos pleurs.

Oubliez mon nom, oh princesse.
C'est une gloire imméritée,
Qu'il soit dit comme une caresse
De votre timbre velouté.