Vos
poèmes

O Muse, tes absences répétées
Lui paralysent le doigt :
Tu fuis comme ces belles indomptées
La cellule de son toit.

Tes fugues sporadiques le dépriment
Et voilent ses seuls rayons ;
Où sont les mots, les images, les rimes ?
-Plus de mine à ses crayons.

Sur quelle mer s’élance la Parale
Et vers quel anonymat ?
Fresque, s’étend une nuit intégrale
A l’écran du cinéma.

Est-il délaissé pour un métromane,
Rimeur expérimenté ?
-Il a tant faim de toi que rien n’émane
De son esprit déserté.

Il lui faut puiser , Lyre versatile,
A de mythiques geysers :
Il ne retire, aveugle malhabile,
Qu’un vase de pauvres vers.

O ténébreux pertuis de l’inculture
En sécheresse drapé,
Tarie, on n’entend plus aucun murmure
A la source Aganippé.

Foin des scènes et des raccommodages,
Avec constance il attend
Chaque retour, muet devant les pages,
De son souffle intermittent.