Un fleuve grimpe sur le mur Entre les yeux, miroirs d’azur, Du crépi puise le délice ; La veine riche d’un flux vert A peine éclose de l’hiver Aux tuiles monte le calice.
Naissant comme une floraison Indéfectible à la saison, De cette force vient la feuille : Petit bout tendre des amours De la Nature et des beaux jours Sur la falaise qui l’accueille.
Bouillonnement habituel Se révélant sensoriel Par un étrange mimétisme, Cet élan fort du végétal Lui venant du terreau natal Je le ressens dans l’organisme.
Et des attraits sont les témoins Que je me sens trente ans de moins Quand le printemps, qui me submerge Comme les flots d’un tsunami, Réveille mon corps endormi Et fait dresser… la vigne-vierge.