L’éclatement du vide Sur la pelouse avide De sentiments joyeux Déchaîne l’esthétique Dans l’agence rustique Des adhérents ligneux.
Qu’il soit blanc, qu’il soit mauve, Le lilas dans l’alcôve Des thuyas ou fusains, Jette comme en vendange A l’œil qui le dérange Ses grappes de raisins.
La vague de la brise Sur les thyrses se grise De parfums si distincts Qu’en ouvrant la fenêtre Elle me fait renaître Des souvenirs éteints.
Lilas de mon enfance Si j’ai commis l’offense De l’oubli personnel, Le Printemps chaque année Par sa mémoire innée Me souffle le rappel
Et je revois le môme Courant dans le royaume De sa naïveté, A l’heure où le mirage N’a pas subi l’outrage De la réalité.