La pointe des roseaux ondule sous le vent, Septembre se reflète au miroir de la mare Et j’aime recueillir sur ces berges, souvent, Les restes d’un été que l’automne chamarre. Il vient de la douceur en l’air sur un rayon Qu’accompagne, furtif, un vol de papillon ; La Nature, l’oiseau, ma chienne et le feuillage Sont témoins d’un penser qui hante mon voyage : Irai-je en ce sentier quand tu ne seras plus Ô Gipsy, ma sauvage et fidèle complice, Toi me suivant, la truffe à terre qui se plisse, Pleurer sur nos passés à mes yeux révolus ? Car si tu braves l’heure, insensible, qui passe, Moi, je sais être seul, un jour, dans cet espace…
Et même en te cherchant derrière le buisson Ou jouant du sifflet l’identique chanson Qui te faisait bondir, malgré mes espérances Tu ne paraîtras pas… Fortes les apparences, Cicatrices d’hier ouvertes pour un temps, Ne combleront jamais le deuil de nos instants.