Bien que le soir étende une toile au vitrage, Le ponant embruni se fait artificier Pour nous faire admirer pleinement le naufrage D’une voile de cuivre en un fleuve d’acier.
Le soleil disparaît aux ombres de la Loire Et du large projette avant son grand départ Des feux éclaboussés de larmes et de moire Alors que dans les cieux se lève un œil hagard.
Le crépuscule embrume un terroir bucolique Comme un souffle d’hiver sur des miroirs glacés, Plus de frémissements ni de bruits cadencés Aux rameaux endormis par la bure hypnotique.
Le Jour se meurt, le Jour est mort avec lenteur, A l’orient, demain, naîtra son rédempteur ;
« Mais pour l’homme, ô Seigneur, votre seule méprise, Quand il aura brisé par sa propre sottise Une Création d’amour et de beauté, Celle qui lui donna sa richesse profonde Pour qu’il pût ériger sans altérer le monde Et vivre de bonheur et de fraternité ; Celui que vous pensiez la genèse accomplie : L’homme ! Aura-t-il une aube au bout de sa folie ? «