La Poésie est morte en moi pour la Toussaint. Peut-être que revoir ces tombes en pétales Sous le déluge ingrat des averses brutales M’a fait redécouvrir ce futur assassin
Où l’aurore n’est plus qu’illusoire matin Et la postérité l’abîme qui s’étale ? Elle que je couvais depuis l’ère natale A fui de mon esprit vers un seuil incertain :
Dans un autre chercher l’hédonisme ou la joie, Ces dispositions que mon cœur ne déploie, Rongé par les regrets de ceux qui ne sont plus.
A mon âge il est trop de mânes que je pleure, D’ascendants désignés par la Parque avant l’heure Pour que je porte encor de lyriques influx ;
Mais de vivre sans elle et sa verve me navre, Alors, je partirai du cimetière au havre Aborder le bateau des émotifs exclus !