Que l'heure est lourde et belle! Instigatrice maligne du désir et des plaisirs. Voilà les baisers flasques, douce ambroisie à saisir, A la lumière d’une lune lustrée de miel.
Entre tes cuisses : le rêve natal, L'antre aux milles saveurs, Le lit d'exquises vapeurs ; Cette fleur, émois de mes râles.
Le sel huileux de tes entrailles Et les larmes de tes soupirs orageux, M'enivrent pareille à l'absinthe bleue. O ma douce, mon fiel pleur au fond de la faille.
Ma langue claque, reluie les contours ; Le fin gourmet se barbouille ; Les parois suintent, la bouche mouille, Tes seins frémissent, ils sont lourds.
Liqueurs de fraise et de framboise ; Mes doigts pénètrent les cavités, Ton corps tremble, dame clitoris est excitée. Je m'aggripe car tes fleurs me toisent.
L'orchidée noire réclame sa part. Ma langue s'y faufile ; Vénus et ses lèvres scintillent ; Les jumelles fesses sourient et ouvrent leur rempart.
Révérence au bouton d'extase rose ; Vibrations sur les rails de soie ; Les caresses chantent : "vive la joie" ; Les liqueurs de foutre explosent.
Ma main cueille la décharge nacrée, Chute d'Icare au creux du ciel, Cris, spasmes, jets voluptueux, mille étincelles, A jamais notre union est sacrée.