Étamines enivrantes et couleurs rougissantes Sous un bleu énervé au col grand desserré Et quand le bleu explose, dans cet air saturé, C'est le monde qu'il arrose, pour ne pas le tuer,
Puis viennent les odeurs, qui gentilles montent en fleur Dans les pleures et les bruits scintillant de pâleur En des ombres endormies, relevées par l'ampleur, Des humeurs arrondies de la veille demeure
Et brame le tonnerre, par la nuit délivrée Aux cent mille volts clairs, petites choses froissées Émerveille cet enfer, aux douceurs éclatées Comme mille saveurs s'ébrouant de douleur.
Et voilà donc le jour : il prépare le four Les lumières reprennent aux chaleurs souterraines Tout l'empire, les sanglots, minuscule fardeau C est la fin du néant, et le cycle reprend
Étamines enivrantes et couleurs rougissantes Sous un bleu énervé, au col grand desserré. Et quand le bleu explose, dans cet air saturé, C'est le monde qu'il arrose, pour ne pas le tuer.