Il suffirait de trois fois rien Que l'on se prenne par la main Pour découvrir nos lendemains, On partirait sur les chemins Toi parée de tes printemps Moi vêtu de mes automnes, Pourrai-je encore te faire rire Avec mes oripeaux de clown Afin de toujours te séduire ? Resteras-tu cœur rigide et dur Austère comme un mur Ou laisseras-tu enfin la lumière Donner à ton regard obscur La profonde beauté de l'âme, Pourquoi se priver éternellement De bonheur, simple bonheur Et que vienne la fin des tourments, Mais de cela il n'est point Et sur ce parchemin ridé sans âge Ma plume indécente déraisonne En de délicieuses et douces utopies Qui au creux de mes longues nuits Encore me perturbent à l'infini.