Deux souliers se promènent Quelque part sur la plage, De ces cuirs que l’on aime Sans vernis et sans âge ; Ils s’aventurent même (A en perdre le sec) Près de ces vagues blêmes Qui lèchent le varech !
Deux souliers se promènent Bien posés sur le sable, Les empreintes qu’ils sèment N’auront rien de durable, Dans l’instant qui suivra Le vent aura comblé, Les empreintes de pas Qui étaient dessinées !
Deux souliers se promènent Quelque part sur le sable, Ils respirent seulement Un instant agréable ; Deux souliers se promènent Poursuivis par le vent : Oh ! Comme je les aime Puisque je suis dedans !