On ne devient pas con, on l’est dès sa naissance (De fieffés étalons sont porteurs des semences) Tout d’abord petit con, mignon, plein d’innocence, Le lait au biberon entretient la carence.
Sans aucune exigence on devient un grand con, En fin d’adolescence le mal tue les boutons; Le sujet est en transe et sa réputation Se diffuse en urgence dans la population.
Certains, par la pitance, se changent en gros cons, La bedaine s’avance sur le bel appeau long; Un régime à outrance n’est pas la solution: Un con sur la balance paraît encor plus con.
Vient la magnificence, le titre de vieux con, C’est la reconnaissance de toute une nation; On porte, en référence, un œillet au veston: Le prix de la constance sans ses contrefaçons.
Muni de sa licence (avec ou sans mention) Enfermé dans sa science on est con moribond; L’âge est sans importance, Dieu tire les cordons, Seul un vrai a ses chances au paradis des cons.
Toi, homme d’expérience, qui liras ce brouillon, Tu trouveras, je pense, bien des imperfections; Seule ta référence a guidé mon crayon Pourtant, je crains l’aisance de ta compréhension…