Mademoiselle, j’ai suivi à la lettre votre fameuse liste Je suis passé chez le coiffeur, j’ai acheté vos cigarettes Pour le temps d’un divorce, j’ai cessé d’être anarchiste Et j’ai fait le vœu de vous retrouver à la guinguette
Mademoiselle, j’ai acheté pour vous une montre en or Celle-ci vous servira certainement de simple décor Mais elle vous permettra d’arriver à l’heure du bal Samedi soir. Comme convenu je serai vêtu d’un costume idéal
Mademoiselle, en passant tout à l’heure rue Saint Martin Je n’ai pu m’empêcher et veuillez me le pardonner De donner l’écharpe qui m’allait pourtant si bien A un mendiant qui n’avait plus rien pour se chauffer
Mademoiselle, j’ai pu remarquer dans votre fameuse lettre Et cela ma touché et blessé que vous puissiez alors l’omettr Que vous ne me baisiez même pas d’un brin de vos tendres bai Je suis un homme sensible, et pourtant je sais que vous m’ai
Mademoiselle, quand vous trouverez à votre porte Ce mot que je porte à votre nom, c’est que je serai A coté de votre cœur, encor et encor, et que le vent m’empor Si jamais un jour vous ayez la décence de m’oubliez