C'était un printemps, c'était un avril Déjà, je sentais les odeurs sereines de l'été La chaleur de nos corps disposés sur l'herbe fragile Les tourbillons d'avoine, colza, pissenlits d'été
C'était un printemps, c'était un avril Je voyais le soir comme un souvenir Je laissais courir le bleu dans le ciel tranquille J'étais seul allongé, attendant que l'étoile mire
C'était un printemps, c'était un avril Je sentais nos nuits d'amour sous la belle étoile Comme le camping sauvage d'un fier exil Et mon profond amour qu'aujourd'hui je te dévoile
C'était un printemps, c'était un avril Ou seul, je volais le beau temps de l'après-midi Et grisait mon âme par cette morte idylle Que nous avions eu, te souviens-tu, Émilie ?