J'ai l'océan dans ma tête, et mes yeux qui pleurent Mon rêve sans queue ni tête, ma falaise égorgée Le sable de la mer, poussière de mon passé Je guette le phare et la houle qui me leurre
J'ai un bateau dans mon cœur, et l'idée du prophète Le soleil du bonheur, fissure de mon âme Un été volé comme un brasier, baisé de ma flamme Voyage éternel, d'une rêverie malhonnête
J'ai des milliers d'étoiles, sous l'océan absurde Univers agréable qui passe et repasse dans la nuit Dormir arraché de toi, sous l'ombrelle de l'ennui Rêve éternel, rêve rêve rêve... J'ai dit ABSURDE !
J'ai une femme dans mon cosmos universel Elle brille, brille et rayonne, et brille et dans mon rêve Elle est l'immortelle voix où d'un coup se soulèvent Les rayons noirs de ma lune, hélas, éternels...
Si je pouvais y détruire le rêve Peut-être que le rêve s'y réveillerai