Mes multiples vies létales Au jour J du premier pas Sur ce sol, cette terre natale Où rien ne pousse et tout s'en va.
Sur ce ciel ma vie s'étale Un vent sourd, je gis sans bruit Parasol et soleil de métal, Je reviendrai, je l'ai promis.
Mes périples à l'odeur fécale Comme la trainée d'un escargot Trahi, je cherche un couteau sale Pour y planter mes lourds sanglots.
Les couleuvres sont de taille anormale Noires et amères, par dizaines elles se pressent Elles se bousculent, pénètrent ma détresse Et sans mot dire je les avale