Oui je pleure, parfois à l'intérieur, Quand j'ouvre les yeux sur ce palais infini, Dans la resserre secrète de ma vie, Là où seul je peux aller en un instant Par caprice ou nécessité, par désir ou mélancolie.
Ici la musique exhale ses notes sous une Voûte céleste pimentée d'étoiles de jour, Elle est ma source, mon oasis, Mon horizon infini, je suis son éternel Enfant et reviens ici, la voir plus longtemps Entre deux vies lorsque je meurs sans disparaître.
Elle me chante son éternité et j'écoute Les notes qui recomposent la partition De ma renaissance-avenir.
Ici le solfège est la mélodie des montagnes, Des sources d'eau, du sable qui s'égrène, Des fleurs qui s'ouvrent aux lueurs De l'aube face à l'océan, et moi J'observe, j'écoute, je pleure Des larmes d'amrita, je prends en apprenant Pour ramener sur l'autre rive les outils Qui à nouveau chanteront ma vie et celles Des miens, parmi les peuples qui loueront Demain un dieu en soi, Dont le véritable nom sera la vie...