Sur le devant des longs prés, à l'arrière des soutes voûtées par le vent, Je me glisse hors des cabanes abîmées Par les coteaux saillants de boues noires, Allongé comme un caïman Qui guette patiemment sa proie, Contemplant sur sa fin l'arrivée De la lune et de ses milliers de fées, Luminescentes effarouchées par le bouillon Du bayou et ses bulles de lentilles vertes Qui éclatent de rire au nez du reptile rêveur, Hébété par son trop plein d'humanité et gavé Par la magie de ses nuits...