Ainsi je te vois parfois Comme un cheveu fin sur la langue Que l’on retire trop vite de sa vie Pour la gêne qu’il inspire à l’autre, Une différence qui au temps qui passe Devient un chemin vers le palais des mots Qui s’abandonnent pour devenir le guide Vers une étoile mais aussi la fusée Qui dans l’alternance des saisons Retombe parfois sans avoir atteint la lune.
Ainsi se dissimule derrière la fanfare Assourdissante du triomphe de l’histoire, De la plus petite comme de la plus grande, Les milliers d’échecs qui toujours la précède.
Ainsi, un enfant ne tient pas debout en marchant, Pour comprendre l’instant suivant qu’il faut faire Du déséquilibre un ami capable de raconter Quelques milliers de jours plus tard Que tous les cheveux sur la langue sont ces chutes Qui racontent l’histoire véritable de notre victoire Sur la terre comme au ciel…