L’idole est d’ébène et féroce L’hyène du soir ronge le crépuscule L’hibiscus a perdu le silence Où le crapaud du soir s’enfle et bulle Dieu a repeint l’horizon Du rouge hurlement des nostalgies Magnétiques doudous forêts de cannelle Vos yeux jaune et vert crient de lumière Le rhum a du corossol griffe et vertu L’air est parfumé de citrons verts Le raton-laveur rit loin des carbets Pupille allumée le margouillat est mon frère Bougainvillée bombe d’hiver inattendue Cimetières qui rient leurs villages et leurs rues Joyau sauvage rose morsure éclose et caraïbe Le lambi sur la plage s’offre comme un désir Même l’oiseau-mouche a brisé ses chagrins Le paradis guette les banquises Assoiffé de lointains