On aime ses petites fesses potelées, Ses cheveux fins Et ses grands yeux étonnés
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Bien heureux quand il fait un somme, Il nous rend heureux à notre tour. Et l’on se surprend tout à coup A rêver.
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A rêver au temps Où les portes semblaient si hautes, Où la vie était un dessin aux formes simples, Où Noël et Pacques étaient les contes merveilleux Dans lesquels tous les êtres du monde étaient aimables et so Et se tenaient la main, et faisaient une ronde, et chantaien
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Ah ! Qu’il est beau le temps de l’insouciance, Des bonheurs simples, des pique-niques dans l’herbe, Des dimanches près du feu, Des billes dans la cour Et des jeunes filles.
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Ce temps, pour moi Las ! est révolu. Pour d’autres, il est en cours, Pour d’autres, il va venir.
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Pendant ce temps, mes jours tressent une toile ; Et moi, je vis de souvenirs… Que je peins en silence …Oubliant le cadre de ma vie
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Demain, quand mes yeux seront clos, Peut-être rêverais-je encor de l’enfant que j’étais Mais ce dont je suis sûr, C’est qu’au jour de ma mort, Un enfant fleurira dans le jardin du monde, Et le vent emportera mes poussières… Et l’enfant vivra lui aussi ce temps merveilleux et terrible Et sa vie en sera sans cesse poursuivie.