Depuis deux milles ans Nous bivouaquons Tous encombrés de nos vies Dans la même impasse On guette le crépuscule On regarde Et on regarde cent fois le ciel Qui nous hait
Les cendres roulent Entre nos doigts secs Pour encore et toujours Le vent murmure dans nos tètes Des mots inconnus de lui De tous Jusqu’à la fin des temps Oubliés de l’existence Ici on n’a pas d’âge Ici demain on mourra Dans l’anonymat