Le pigeon
On en voit de partout, domestiques, sauvages,
Voyageurs pour certains, ou d’autres dit d’argile,
On en fait pour rôtir de nombreux élevages,
N’est point comme un corbeau, un symbole sigil...
Certains enthousiasmés ont dit qu’ils ont des ailes,
Haut perché sur un toit, on l’entend qu’il roucoule,
Quand d’autres font de lui des insultes en kyrielles,
Ou l’on en fait du tir, n’étant point babacool…
On dit qu’il a du cœur ce porteur de messages,
Cependant c’est bien lui dans cette sombre affaire,
Son élimination, un simple décrassage,
Pour des fientes semant des vents odorifères…
Volière, colombier, leur lieu de résidence,
Attendant patiemment qu’on leur donne à manger,
Afin de cultiver leur chair en abondance,
Sans jamais soupçonner le plus petit danger…
Celui dont on se sert afin de le rouler,
Parfois le dépouiller telle une bonne poire,
Un lâcher qui pourrait à certains défouler,
Leur élimination le fin mot de l’histoire…
C’est celui qui souvent s’enfuit battant des ailes,
Y laissant malgré tout sur les lieux quelques plumes,
Quand certains comme appeau utilisent le miel,
Vous promettant un jeu, mais vous taillent un costume…
S’agissant d’un oiseau dont certains le repoussent,
Pigeonneau, tourtereau, élevé, sauvageon,
Que sa robe soit bleue ou à grise frimousse,
Il reste pour nous tous le convoité pigeon…
Ce sont eux les chasseurs, vous êtes le gibier,
Ces derniers bien souvent utilisent le leurre,
Observent camouflés dans leur moucharabieh
Tachez dans ce cas là, ne point être le leur…
(29-5-13)