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Juan ENCARNACION-VALVERDE

Prenons-les par la main



Prenons tous un enfant une lampe à la main,
Guidons-les pas à pas vers l’unique chemin,
Celui de la vertu, du juste du moral,
Celui que nous prenons pour combattre le mal…

Quand la blanche clarté, fuit les Paters funèbres,
Volcan régurgitant sa lave des ténèbres,
Fleuve traînant son feu débordant de son lit,
Quand l’eau dans cet enfer fait sonner l’hallali…

Où le bien et le mal s’affrontent et se déchirent,
Quand le froid, la chaleur, déversent leurs délires,
Sur la vie ou la mort sans que rien ne dérange,
S’accouplent, pour témoin, le vol d’une mésange…

Nous sommes cet oiseau voletant dans le ciel,
Nous sommes les témoins du combat éternel,
De leurs vies en sursis, pour s’offrir telle satis
Au Nil, ses cataractes, imposant aux petits

Des milliers de décrets, de lois et de malices,
Émancipant l’enfant, pour qu’il goûte aux supplices!
Apprenons-leur ces mots noyés dans l’alphabet,
Commençons par le Bien, qui commence par b…

Sans attendre à demain, comparons-le au mal,
Le brûlant à jamais de ce monde immoral!
Armons-les de cahiers, de livres de chevet,
Et puissent enfin signer leur œuvre inachevée!

Le savoir tarissant la source aux maux publics,
Savoir intarissable de tous les éclectiques.
Tous ces esprits pensifs, ces âmes dures, amères,
Tous ces enfants oisifs, déserteurs de leurs mères,

Pareils à des brebis égarées dans les bois;
Rebroussez le chemin, cherchez parmi les voies,
Celle qui sans erreur vous conduit à l’orée,
Vous évitant ainsi les flammes de Coré!

Nous espérons un jour, maudire le mot « lâche »,
Leur évitant ainsi les cent coups de cravache,
Pour avoir fait du mal à des vieux sans défense,
De faibles innocents acculés dans l’offense,

Revenir au bercail, la honte dans les yeux,
Implorant le pardon aux parents, à leurs dieux,
Les voir s’agenouiller face aux tombes fleuries,
D’innocents achevés en ces jours de tueries…

Réveillez-vous parents! Oui! Toi le géniteur!
S’égarent du troupeau des brebis de valeur,
Le loup n’est pas très loin, c’est pour cette raison,
Qu’un toit chez vous parents, vaut mieux que la prison…