L'hymne de mes pensées En ce tardif réveil, Le regret de m'élancer En ces captivants sommeils, Où je suis caressé Par tous ces soleils, Par toutes ces merveilles De ces livres entassés, Qu'une poussière roussit Qu'un souffle éveille.
Épris d'une chaleur Pour reprendre ces valeurs, S'accaparant des rênes. Revoir ces couleurs En ces tentatives saines.
Pris place à cet âtre A remuer ces braises, Je ne fais qu'accroître Les tons de mes dièses. Et j'entends rabattre Un thème enfouis, Le lustrer de ce tartre. Une légende sous une suie.
De ces lèvres d'esclaves A mes nuits d'enfant Une voix s'élève, Débusque mes bas fonds. C'est dans mes rêves. Une Afrique dans ces journées d'été. Sous l'ombre répandue d'un chêne, Une brise en ses feuilles chantait Sous l'accent doux d'une marraine. Mes yeux captifs, une âme dorlotée. A cet étang qu'une grenouille habitait. A ses rives un scorpion hideux en peine Pour une traversée, en ses velléités d'entêté. Brigue l'aide du crédule locataire, Qui fini par accepter sous jurement D'abdiquer à une folie arbitraire De ne point le piquer et tenir serment. D'un air tempéré, agrée les propos. En guise de foi, évoque sa noyade, S'il en soit ainsi accroché à son dos. Confiant, le passeur se mit en rade, Évoque son assistance à tous ces badauds. Élogieux ! Le discours, en cette esplanade. Elle fut applaudie au baisser du rideau Par son ôte de son dard à cette aide Par des mots un peu tard s'exclame. Regrette vivement cette randonnée. Daigne une raison pour rendre l'âme, Qu'ardemment à l'agonie la réclame. Un acte incompris que vivante elle blâme, Pour qu'elle puisse enfin pardonner. Mes compagnons dérivent inertes et entrelacés. L'un s'acquitte d'une vie pour une vertu qu'il brade, L'autre par ignorance, d'un instinct opiacé.