Je dégringole de vers en vers Comme une eau douce. Embrasse les rimes de ces pierres De ma foi de nonce J'exalte ces prières Qui conjuguent en abondance La ferveur d'une sphère. J'abreuve ma soif de ces terres Et désaltère celles des brousses, Je mue et repousse Et me présente en Baudelaire.
J'arpente un sort qui m'essore Au gré d'une pente lointaine Dans ces collines vers ces plaines D'ou l'inconnu va éclore, Dans ses douceurs une reine En papillon semeur Pleine d'amour sereine Sur ses ailes une saveur, Des joies et des couleurs Se mêlent à mon haleine. Et me comblent de bonheur
En rosée sur ma fleur, en apode, Dans mon champ de tournesol, Une élégie, un Homère rode Que ton soleil chaud auréole, Des mots en maux dans ma géode
De mon divan de roi Je te baptise reine Et t'offre cette croix Saluant ton aubaine
Je m'y enterre en fervent Rêve d'une ode à ma gloire Garni de ronce souvent Pour embellir un moratoire De mon tombeau de vivant Des stances en vivoir