En hommage aux rues désertes, aux mélodies du silence
Sans nous, malgré moi et vous, Malgré tout Au gré du temps. Il avoue Reconnaître ses sources. Des saumons en retraite, un ours Et ces eaux douces En des figures de Lissajous Au néant de mes courses. Et, qu'ici tout se joue Il admet battre la mesure A l'insu de mes silences Amarré en apparence Mais en chimères d'usure En roseau veule et dense Obstruant mes futurs Saignantes mes blessures Au constat des carences Sans coeur, que des leurres Il épèle ces poussières Elles s'amoncellent en douceur Au rythme des ses prières Dans un éclair de lueur Secoue et oblitère Un visage en sueur Epicé de toutes peurs Sans raison il désaltère Mes souhaits de rêveur. N'est-il pas temps ? Plus peut être ? De chaparder le dieu des temps Au pis-aller Calliope des ancêtres Et Clio en élixir pour rimer et renaitre D'un si lointain-resté, tambour battant Et cornemuse en fanfare vrillant Des ouïes borgnes, sans nul paraître Arrogant, mais fécond et vaillant Le soleil fait des jours enjoués. Le soleil fait des nuits dévouées. Et moi je ne fais que, les, compter Les conter, pour une mémoire calottée.