Le temps
Les jours vont, se succèdent, je les vois s’enfuir
A l’approche du temps à qui l’on ne peut nuire.
Le tic-tac de l’horloge, jamais, ne finit,
Tout le jour et la nuit, ne laisse aucun répit.
Le temps d’un coup de feu, c’est le temps d’un baiser ;
Le temps d’une phrase, c’est le temps d’un soupir ;
Pourquoi ne peut-on pas juste un peu revenir
Le temps d’une seconde, le temps d’une année ?
On est à tout moment sous l’emprise du temps,
On est prisonnier de ses chaînes pour longtemps.
Lui, toujours à son rythme, s’écoule en silence
Sans se soucier de ce qu’on dit, de ce qu’on pense.
On court, on court, pourtant il ne veut s’arrêter,
Il rigole bien, cet éternel moqueur !
Nous sommes essoufflés, il fait battre le cœur ;
Il le bat sans pitié, il le bat sans regret.
Tel un vil assassin, le temps tue, le temps blesse,
Tel un monstre marin, l’entends-tu qui se dresse ?
Il veut tout emporter, le temps est un voleur,
Ne connaît pas l’amour, le temps est un tueur.
Il suit en droite ligne un chemin tout tracé,
Jamais ne se retourne à nos cris de détresse,
Il est indifférent à nos grandes tristesses.
- Tourné vers le futur et non vers le passé.
D’hier à aujourd’hui, d’aujourd’hui à demain,
Quelques heures seulement, c’est déjà demain.
Enfance puis jeunesse, ensuite la vieillesse,
Une vie passe vite au son de la vitesse.
Il est bien loin derrière l’amour du lycée.
On veut remettre à plus tard les quelques paroles,
Mais demain s’est déjà achevé et s’envole.
- Et le temps qu’il nous reste est trop court pour pleurer.
