Cette étendue blanche s’étend éperdument Embrassant sans regret la plaine balayée Par un souffle par une bourrasque enneigée Enfiévrée dans sa course menée follement
Le voyageur et son âne cherche des yeux Un refuge un abri pour passer la soirée Un endroit sec où ils pourraient se reposer La neige et le froid les accaparent tous deux
Mais une lumière traverse le voile Faible d’abord puis de plus en plus vigoureuse Elle interpelle d’une chaleur amoureuse Quiconque suivait puis a perdu son étoile
C’est une lumière chaude aimante et brillante Légère elle n’éblouit pas n’aveugle pas Et intense elle ne désintéresse pas Subtile amène comme une flamme engageante
Le voyageur s’approche pour mieux découvrir Et saisir la source d’où provient cet élan Il distingue peu à peu le cadre chancelant D’une fenêtre qu’on ne tarda à ouvrir
La tiédeur a fait place à la neige et au froid La lumière engageante est devenue gaieté Solitude n’est plus qu’un passage écarté Noël étend sa bienveillance sous le toit