Mer houleuse qui se brise sur les écueils ; Arbre affrontant jour après jour chaque tempête ; Roche dressant fièrement sa silhouette ; Cieux s’étendant jusqu’à ma porte, jusqu’au seuil ;
O que n’êtes-vous témoins de mon mal Il me torture, l’animal ! O que n’êtes-vous présents près de moi Pour m’offrir brûlures et froids !
Ouragan viens à moi et emporte avec toi Ma jeunesse d’hier et amène aujourd’hui Le caillou que mérite celui qui trahi Celui qui ne sait pas s’il vit ou s’il se noie.
O que n’êtes-vous témoins de ma haine Qui me torture, qui me peine ! O que n’êtes-vous témoins de ma mort Que je ne puis décrire encore !
Aussi fort soit le vent et le feu si ardent Je ne puis arrêter, je ne puis empêcher La cruelle Fureur d’achever sans pitié L’homme impitoyable qui me nargue et me ment.