Un léger drapé blanc Lui voile l’esprit et lui vole l’envie Un nuage gris obstrue ses pensées et ternit sa vie Son monde est un mystère angoissant Un labyrinthe qu’elle remonte sans fin Tout n’est que répétition et pourtant abstraction Ses idées sont des lueurs éphémères Qui naissent et meurent en un instant. Le temps s’annule, les gens s’estompent et elle s’éteint. Les visages connus deviennent de sombres apparences Dans un univers de silhouettes, Ces ombres qui se profilent Souhaitent réapparaître dans sa tête ; Elles hantent ses jours et bousculent son rythme Pour ne pas la laisser sommeiller. Oublier que demain existe, C’est oublier qu’elle vieillit Et qu’elle se rend lentement Sur un autre chemin… Ce néant du quotidien Est une lente descente vers le Rien.