Rien n'est à mes yeux De plus précieux, Que ce courage de te dire. Ton âme à toi s'élève bien au-delà, Sensible est la corde sur laquelle je te vois; Ta fidélité m'inspire. Ton monde n'est pas miroir, Et je peux par tes fantasmes concevoir, Ce que tu respires. Ton monde n'est pas miroir, Non: pour abreuver ton espoir, Tu as emprisonné mon image. Tu es un lac bordé de montagnes Qui limitent ton expression Et te font sombrer dans l'inhibition.
Réfugies-toi en toi, Viens me chercher dans les pensées, Nourris-toi, sers-toi Ainsi tu ne peux me blesser. Ensemble on ira, là où les limites n'existent pas Là où l'eau ruisselle et ne s'épuise pas Là où le sable sable s'envolera Alors même que le vent sommeillera, Là où la lune caressera libertine Le flanc d'une mer chaude et coquine. C'est un pays où par magie, Celle du sensible et du ressenti, Les éléments on inventera Et notre langue on écrira...