La nuit tombe sur le monde Et le monde tremble de sa fièvre De sa stupeur et de son amour Éclatante couronne d'éclairs
Du fond de la terre jaillit le chant Qui flambe du plus haut brasier Et que les dieux offrirent à tes lèvres Où quelques oiseaux viennent puiser leur sel
Pour me survivre, je t'ai forgé Comme une épée tranchante Dans ce feu qui meurt à l'aube Et qui renaît, ardent, au cœur de la nuit
En toi, chantent des torrents de lave Les sources premières et les ruisseaux Du fond de ta solitude traversée de songes Et de silences pour ta bouche affamée
Tu es l'esprit de poésie et rien en ce monde Ne peut se soustraire à ton immortel règne