Qui aspire à s’unir au monde doit consentir à son chaos Non moins qu’à profaner l’indivisible corps de la lumière Par le recours provisoire à quelques signes crépusculaires, Arrachés au versant aride de la parole d’un dieu sans voix. Et il n’est nul chemin alors que l’éclair chargé d’un feu ancien.
Celui d’un monde où parmi les débris tu ne cesses d’errer Pour ne pas t’être hâté de perpétuer l’aube de nos légendes, Hâté de sertir d’éclairs l’héritage des générations défuntes, Hâté de réaliser ton unique ascension à la faveur d’un séisme, Pour avoir fondu tous les fleuves en un seul, en linceul Qui traverse le pays des morts pour se jeter dans ton sang.
Prends part au festin que préside le dernier des poètes Car ta dynastie ne connaîtra de royauté que dans l’exode.