Poésie des sentes impraticables De l'abrupt séjour Des lointains pressentis Comme en songe Liseré oraculaire dans l'embrasure de nos nuits Que ne vienne l'heure redoutable Où le gardien des seuils abdique
Écorce solaire La peau brûlante de mes vers Ne recouvre qu'un abîme Où rien de ce que l'homme dévoile Offre sans scrupule à son hôte Ne transparaît
Je cherche un abri Pour y ensevelir ma lyre Avant de rejoindre le funèbre Cortège qui emporte ma muse S'étant noyée dans la mer primitive
Plus rien De ce que je croyais impérissable Ne résiste aux flammes Qui jaillissent de la bouche du dernier homme
Ne me reste que la graine Dérobée dans la céleste meule Où un ange prépare le pain réservé aux mutins