Je suis celui qui va et qui erre Inlassablement par toute la terre Ardente quand il n’est d’autre chemin Que ce chemin sans origine ni fin
Hors du temps au soir secourable Je vais et je ne m’appartiens pas A une ombre sans corps semblable Je m’embrase sans que nul ne me voie
Larmes et joies; oh comme tout m’est égal ! La nuit est mon aube et l’obscur mon étoile Mon feu y plonge puis s’élève jusqu’aux cimes Et je puise mon eau tout au fond de l'abîme