Au dehors le soleil irradie les passants Une lueur perce à travers l'opacité des sombres fenètres Alors qu'un défilé de baillement etouffe cette atmosphère Déjà bien pesante. Chacun attend sa délivrance avec ses douleurs propres Mais tellement collectivement ressenties. Les yeux sont rivés sur quelques personnages imaginaires Qui aident à oublier les mots rebondissant sur les murs Tels des millions d'échos incessants. A tour de rôle chacun pose son regard sur le marteau piqueur Mais déjà les oreilles font les sourdes. Au dehors, le soleil flirte avec l'horizon Et la rue se vide telle ma tête. Cette nuit je rêverai encore que demain sera pluvieux.