La dentelle des mots calme les maux du l’âme, Elle et tissée d’amour et les fils du destin Entremêlent la soie venant nouer la trame Des cœurs qui dans l’azur gravent le parchemin…
Les yeux se disent tout des phrases inutiles, Pourquoi laisser fuser des lèvres le message, Quand un regard offert peut être si facile Et faire présumer du plus beau des voyages…
Ensemble on va broder nos noms et sur le voile D’un ciel où le bonheur prend des airs d’avenir, On se couche étourdis prêts à peindre la toile Qui va en un instant s’imprégner de désirs…
Les peaux en se frôlant allument les étoiles, Les mains qui osent tout sont source de plaisir, Et quand nos souffles courts finissent dans un râle L’explosion qui jaillit perdure et vient mourir…
Comme une symphonie la lune qui se couche Donne le point final et le tissu froissé, Des draps où s’est lovée notre impudeur farouche En caressant nos corps nous conduit au péché…