ECLATEMENT…
En guise de ses lèvres vermeilles
J’ai embrassé avec une fougue rageuse
Le fer froid de ce rideau
Qui me sépare d’ELLE…
A cet instant
Je fus emporté
A mes lèvres humectées
Se suspendent l’appel et les larmes
Et j’ai humé avec empressement
Non le parfum tant recherché
Non plus le musc d’un corps gracieux
Mais un glacial relent d’alcool – iodé
Qui hiberne sur les sinistres murs
Sur les draps délavés
Sur les poignets desséchés
Où une faible lueur semble plonger
Ce monde dans l’agonie…
Ses yeux sont sortis de l’ombre
Et l’ombre fuit la salle
La vie reprend vie
Les murs s’éveillent
La lumière gagne chaque chose
Son rire libéré éclaire le soir
Et redonne à ses cheveux d’ébène
Son éternel éclat…
© kacem loubay
Mercredi 11 Mars 1982
Khénifra / Maroc
[email protected]Le poète de l’autre rive