UN RAMEAU ... D’ AMITIE
A : M . AARAB
Signe mon ami ma récente déclaration
Je soulève le voile de ma profonde intimité
Ma main semble reprendre le même itinéraire
De la dernière page à la ligne suspendue
Attend le flux migratoire de la fluide encre
Tu vois, je cible le cadre suprême des relations
Tout arbre généalogique remonte la lignée du temps
Et tout nouveau rameau doit bien s’accorder
Note mon ami sur le calepin de tes nombreux voyages
Ici et là est le centre de toutes les rencontres
Ici et là est la source toujours renouvelée
J’oriente la position de mes recherches interrompues
De la vague page perdue de ses notes je m’embarque
Retrouve les minimes fragments d’un simple passage
Et je continue ma démarche du rêve incommensurable
M’élevant dans l’éther comme un bénévole papier
Désarçonné de l’éteule d’une terre en mouvement
Que d’émotions j’ai pu vivre au courant de ma vie
Que de mains inconnues sortent de mon isolement
Pardon destinée je vois que tes racines sont fécondes
Tu me donnes de temps en temps de belles jouissances
Je suis éperdu de nouveau par autant de chaleur
Celle de recevoir au fil des jours des bouquets de fleurs
Mille témoignages qui donnent de très beaux éclats
Le zéphyr émouvant installe son nouveau règne
De sa baguette féerique berce tous les rivages
A l’onde rutilante se joint la mouvance de l’écume
Je suis emporté une fois de plus par mille et une senteurs
Je sors de ma béatitude pour un espace plus large
Ma main se baigne, caresse la splendeur de l’eau
J’imbibe un front fiévreux de cette vivifiante énergie
Et mes yeux écarquillés revivent quelques souvenirs
D’un être qui a cru à la fin éminente d’un épisode…
Sacrée vie je demeure toujours cet homme errant
Qui ne cesse de fouler de sa solitude toutes les contrées
D’une main anonyme je confie au sol les germes de plantes
Attends, espère du ciel des pluies plus clémentes
Du soleil qui brille pour tout le monde : la chaleur
Et avec les saisons qui passent les mille changements…
De la terre humaine je reçois les plus beaux rameaux…
Les uns sont loin et pourtant sont constamment présents
Les autres sont tout près et tous clament à l’unisson
La plus belle des symphonies de l’univers … l’amitié
© Kacem Loubay
Khénifra (MAROC)
Mardi 22 Août 2001
[email protected]Le poète de l’autre rive