Quand le voile de la nuit frôle ta voix; Quand le soupir de la lune soulève ton cœur; Quand le zéphyr de la rose embaume tes rêves; Souviens-toi, encore une fois, Mille et un bonheurs Au pied de L' Absent crèvent! Quand l'haleine d'une note emporte ton mot; Quand l'écho d'un geste éveille tes yeux; Quand l'ombre d'une caresse enivre ta misère, Pense à celle qui est partie trop tôt, Qui s'est frayé une traversée vers les cieux, Qui s'est bâti un pré au coin de l'Enfer. Quand le souffle d'une larme balaie ta joie; Quand le sens d'une pensée déroute ton émoi; Quand l'aveu d'une mélodie panse ta solitude, Raconte-lui en fables de fous L'histoire de mon désarroi Paré d'incertitude! Quand le murmure du désir te hante; Quand l'appel de l'absence t'isole; Quand ta main étrangle ton regard et l'étourdit, Va-lui parler de toutes ces folies, De cette musique, ce requiem, cette farandole, L'air qui me bouleverse et tourmente! Quand le soir, tu te raisonnes; Quand, le jour, tu t'abandonnes; Quand le printemps débarque; Quand tu vois brisé mon arc, Quand, l'hiver Les rayons se cachent Quand la mer S'éloigne et se fâche Quand les vents dansent; Quand l'éloquence s'enflamme; Quand les registres se lamentent Avec les maux de mon âme, Apprends, à ces moments de délire La confession de mon sourire Le refrain que tu as souvent noté Réponds que je l'ai aimée.